Équateur // 27 février - 11 mars 2013

Mon dernier message s'arrêtait à notre première étape en Équateur à savoir la ville de Vilcabamba qui ne nous a pas fait forte impression, loin de là !

Eh bien malheureusement ce mauvais feeling pour le pays de la "mitad del mundo" nous a poursuivi tout au long de notre séjour là bas jusqu'à nous en faire écourter la durée : nous y serons restés à peine une douzaine de jours avant de nous envoler pour les cieux plus cléments de la côte caraïbe colombienne.

A cela plusieurs explications.

Tout d'abord les trajets de bus qui se sont révélés être de vraies galères desquelles nous sommes à chaque fois ressortis lessivés, principalement pour trois raisons :

1. nos amis équatoriens n'ont pas beaucoup fait évoluer leurs techniques en matière de construction routière depuis l'époque des Incas : défoncées, parsemées de nids de poule quand elle ne sont pas tout simplement laissées à l'état de pistes crevassées, elles présentent aussi l'avantage de n'être pour la plupart qu'une succession infinie de virages, ce qui explique que 200 bornes puissent nécessiter 8h de trajet...

2. la notion d'amortisseurs leur échappe totalement, les bus sont agités de spasmes épileptiques qui régalent d'autant plus nos lombaires qu'ils ne font pas très bon ménage avec le fait no1. Le niveau de confort est aussi très inférieur à tout ce que l'on a connu jusque là, on en est même venu à regretter les bus boliviens (c'est dire!).

3. Indépendamment du pays, on en a ras le cul du bus ! (normal, nous en sommes à plus de 12000 bornes parcourues par voie de terre et malgré tout l'enthousiasme du monde on ne peut que se lasser).

Ensuite les Équatoriens sont sans conteste le peuple le moins sympathique des 5 pays déjà visités. Partout où nous sommes allés nous avons eu la désagréable sensation de n'être que des porte-monnaies sur pattes pour les locaux, sans aucune chance pour que cette dérangeante cupidité ne nous permette d'établir un contact digne de ce nom avec eux.

L'exemple le plus sournois de ce triste comportement s'est paradoxalement déroulé dans la plus splendide région que nous ayons visité en Équateur, celle de la lagune de Quilotoa.

Une magnifique étendue d'eaux vertes aux reflets de pierres précieuses reposant au sein de son grandiose écrin volcanique, seulement environnée par de la campagne à perte de vue creusée par endroit par de profonds canyons.

Nous n'avions pas commencé notre randonnée pour rejoindre le village de Chugchilan depuis plus de 20 minutes que nous nous sommes paumés, et pour cause ! Les paysans qui vivent là sont aussi fourbes que leur région est belle et ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'arracher les signes qui indiquent le sentier pour que l'on ait besoin des services d'un guide. Mieux, alors qu'on demandait notre chemin à l'un de ces bouseux vicieux, le coquin nous a délibérément indiqué une mauvaise direction pour que l'on se perde un peu plus tout en nous suivant à distance histoire de nous vendre son aide pour nous sortir du mauvais pas dans lequel il nous avait lui-même fourré!Bordel je lui aurais bien arraché le peu de dents qu'il lui restait à ce saligaud.

Et nous somme persuadés Cécile et moi que ces étranges comportements sont en partie liés à un autre facteur de désamour pour l'Equateur: les nuées de parasites yankees qui infestent ce pays, probablement attirés ici plus qu'ailleurs par le fait que la devise nationale soit le dollar...Bref, malgré quelques très bons moments et belles rencontres nous décidons de quitter l'Equateur au niveau de l'équateur (ça ne s'invente pas!) et de laisser sa pluie incessante derrière nous pour rejoindre la Colombie.